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La politique nataliste de Ceaucescu interdisait la contraception et les avortements avant le 4ème enfant. Le placement en institution était valorisé par l’Etat, qui le considérait comme un don visant à enrichir le parti. A leur décharge, bien peu de roumains connaissaient les conditions atroces qui régnaient dans les foyers de l’Etat. De plus, l’abandon d’un enfant à l’Etat constituait pour beaucoup de familles une solution au manque de nourriture et d’espace.

Ce n’est que depuis 1997 qu’a été abolie, par le Secrétaire d’Etat à la Protection de l’Enfant, la loi scélérate de 1970 organisant l’abandon des enfants.

D’une façon générale, le regard porté sur les enfants abandonnés handicapés n’est aujourd’hui plus le même : on ne dit plus que ces enfants sont des « irrécupérables » mais qu’ils ont des « besoins spécifiques » auxquels la société a du mal à répondre. De plus, si ces enfants n’ont pas de diplôme, ils quittent les centres vers 19-20 ans sans avenir encourageant. Certains, mais peu, finissent leurs études.

La Roumanie est en état de crise économique et financière, les orphelinats n’ont donc pas les moyens suffisants pour avoir les outils nécessaires à la prise en charge des handicaps auxquels trop d’enfants sont confrontés.

Ce pays étant sur le point de nous rejoindre dans l’Union Européenne, il est intéressant d’apprendre à connaître nos futurs partenaires et les difficultés auxquelles ils sont confrontés, ainsi que d’établir des échanges solides et durables.

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